L’Aïkido est un art martial venu du Japon, dont le nom se compose des trois idéogrammes :
l’ensemble signifiant «recherche de l’harmonie des énergies».
Excluant toute compétition, l’Aïkido n’a pas pour but la maîtrise de techniques de combat permettant de détruire un adversaire.
Mais grâce à un mouvement inscrit dans un cercle ou une spirale, il apprend à s’harmoniser avec le partenaire et à neutraliser son attaque et son agressivité.
Au niveau le plus élevé, c’est l’harmonie de soi-même avec l’Univers tout entier, qui est recherchée.
Très tôt attiré par la religion, Morihei UESHIBA (1883-1969), le fondateur de l’Aïkido, s’est voué à l’étude des arts martiaux traditionnels (Ju Jutsu, Ken Jutsu), cherchant en eux une réponse à sa quête spirituelle.
Menant une vie d’ascétisme et de travail, riche en évènements, et convaincu que la paix était le but du Budo authentique, il définit un nouvel art martial, qu’il commença à enseigner en 1922 sous le nom d’Aïki-Bujutsu.
A partir de 1948, son art qui prit le nom d’Aïkido, se développa au Japon et à l’étranger, le fondateur poursuivant une pratique constante et inspirée jusqu’à la fin de ses jours.
L’Aïkido présente un ensemble très varié de techniques de contrôle et de projection, en réponse à des attaques diverses : saisie d’un ou des deux poignets, saisie du vêtement, frappes à main nue, attaques avec une arme…
Dans le travail à mains nues, les deux partenaires peuvent se trouver debout (Tachi waza), à genoux (Suwari waza), ou encore l’un debout (attaquant) et l’autre à genoux (Hanmi handachi waza).
Enfin, au travail à mains nues s’ajoute le travail aux armes, c’est à dire au sabre en bois (bokken), au bâton (jo), ou au couteau en bois (tanto).
Quels que soient alors les objectifs personnels du pratiquant, il trouvera dans l’Aïkido une remarquable opportunité de développer ses différentes facultés : physiques (souplesse, endurance, efficacité), mentales (concentration, perception, anticipation), ou psychologiques (confiance en soi, tranquillité, générosité).
Une pratique correcte et régulière permet ainsi à l’élève d’améliorer ses qualités d’adaptation, et de préserver sa stabilité et son énergie dans un environnement extérieur qui pousse à la dispersion et à l’agitation.
Enfin, partie intégrante de la pratique, l’observation de l’étiquette dans le dojo, favorise non seulement un travail profitable pour tous, mais aussi un respect authentique, source de toute compréhension.